CryptPeer messagerie P2P WebRTC — fondement technique et souverain d’une communication directe chiffrée de bout en bout, cette synergie redéfinit aujourd’hui l’architecture même des échanges numériques. À la croisée de l’ingénierie réseau, de la sécurité des protocoles et de la cryptographie appliquée, cette chronique explore comment CryptPeer s’appuie sur le modèle pair-à-pair pour instaurer une maîtrise locale totale du flux, sans serveur intermédiaire et sans dépendance structurelle.
Les technologies P2P et WebRTC ne constituent pas seulement un enjeu de performance ou de confidentialité : elles incarnent une rupture fondamentale avec les systèmes centralisés, en rendant possible un dialogue technique où chaque utilisateur devient l’unique détenteur du secret, du canal et de sa propre exposition. En ce sens, la communication directe n’est pas un simple choix d’architecture, mais une affirmation doctrinale : celle de prouver la souveraineté par la conception.
Résumé express — Ce qu’il faut retenir
Lecture rapide ≈ 1 min — WebRTC et le modèle Pair-à-Pair constituent l’ossature d’une communication directe, chiffrée et indépendante de tout serveur. CryptPeer s’appuie sur cette architecture pour établir un canal souverain entre navigateurs, où chaque utilisateur détient la maîtrise locale du flux, des clés et de l’exposition.
Principe : la connexion direct-to-direct remplace le schéma centralisé traditionnel. Le flux ne transite plus par une plateforme tierce : il est négocié, chiffré et maintenu exclusivement entre les pairs. Cette approche réduit la surface d’attaque, limite la collecte involontaire et neutralise la dépendance structurelle aux infrastructures cloud.
Fondement : WebRTC fonde la communication temps réel sur un triptyque — négociation SDP, traversée NAT via ICE/STUN/TURN et chiffrement DTLS-SRTP. Le DataChannel complète le dispositif avec un canal P2P robuste pour les messages, métadonnées et transferts binaires.
Constat : dans 85 à 90 % des cas, la connexion directe s’établit sans relais, assurant latence minimale et contrôle total. Le serveur de signalisation n’est utilisé qu’avant la connexion, sans conserver d’état. Une fois le lien établi, la communication devient intégralement souveraine.
Enjeu : cette architecture n’est pas un simple choix technique. Elle déplace le centre de gravité de la confiance — du cloud vers l’utilisateur — et rappelle que la souveraineté s’exerce par la maîtrise locale : cryptographie de bout en bout, absence de stockage, autonomie réseau.
⮞ En résumé : CryptPeer démontre que la messagerie P2P WebRTC n’est pas une alternative, mais une nouvelle norme de communication directe, chiffrée et indépendante, où la confiance se prouve par le design et non par la délégation.
Paramètres de lecture
Résumé express : ≈ 1 min
Résumé avancé : ≈ 4 min
Chronique complète : ≈ 1 h 12 min
Date de publication : 2025-11-14
Dernière mise à jour : 2025-11-14
Niveau de complexité : Souverain & Technique
Densité technique : ≈ 78 %
Langues disponibles : FR · EN · ES · CAT · AR
Focal thématique : P2P, WebRTC, chiffrement, communication directe
Type éditorial : Chronique — Freemindtronic Cyberculture Series
Niveau d’enjeu : 8.4 / 10 — technique et souverain
Sommaire
- Résumé express — Ce qu’il faut retenir
- Résumé avancé — P2P, WebRTC et souveraineté technique
- Chronique — Architecture, protocoles et contrôle local
- Modèle P2P — Fonctionnement, forces et limites
- WebRTC — Négociation, chiffrement et flux directs
- ICE, STUN, TURN — Traversée NAT et résilience
- DataChannel — Échanges souverains hors média
- Application CryptPeer — Communication directe prouvée
- Sécurité — DTLS, SRTP et modèle de confiance locale
- Performances — Latence, optimisation et stabilité
- Défis contemporains — P2P face aux politiques réseau
- Souveraineté technique — Preuve locale et non-conservation
- Perspectives — Vers un Internet décentralisé
- FAQ P2P & WebRTC
Résumé avancé — P2P, WebRTC et architectures souveraines de communication directe
Selon l’IETF (RFC 8825, 8826), WebRTC définit un ensemble de mécanismes permettant à deux appareils de négocier, chiffrer et maintenir une connexion directe. Cette architecture dépasse la simple optimisation de réseau : elle impose un paradigme où chaque utilisateur détient la maîtrise opérationnelle du canal, sans délégation à un serveur tiers. La souveraineté communicationnelle passe ici par la capacité à établir, maintenir et sécuriser une connexion de bout en bout sans dépendance structurelle.
Définition technique — IETF WebRTC Framework (RFC 8825)
« WebRTC est un ensemble de protocoles permettant l’établissement de sessions multimédias interactives entre navigateurs ou applications en utilisant un modèle de communication pair-à-pair sécurisé. »
Il implique :
- Négociation SDP : description des capacités audio/vidéo, codecs et paramètres cryptographiques ;
- Transports sécurisés : DTLS pour l’échange de clés, SRTP pour la protection des flux ;
- Résolution de connectivité : ICE, STUN et TURN pour trouver un chemin direct à travers les NAT ;
- Canaux de données P2P : DataChannel pour les échanges hors média, rapides et souverains.
Dans une lecture systémique, Rescorla (auteur du modèle de sécurité WebRTC) rappelle que la confidentialité réelle dans les communications repose avant tout sur la capacité à éviter les intermédiaires. Le chiffrement n’est pertinent que si le canal reste souverain, c’est-à-dire établi et contrôlé par les pairs eux-mêmes.
Pour Hardy et les travaux du W3C, la montée des architectures centralisées impose d’accorder la priorité aux protocoles permettant des interactions directes. L’autonomie technique devient une condition préalable à la protection des identités et des métadonnées.
Cadres normatifs contemporains — Vers une communication prouvée et souveraine
Les standards modernes de cybersécurité convergent vers le même constat :
- NIST SP 800-207 (Zero Trust) — impose une vérification continue sans présumer de confiance dans les serveurs ;
- ENISA 2024 — Communications sécurisées — valorise les architectures local trust où la preuve technique est détenue par l’utilisateur ;
- IETF ICE Working Group — confirme que la résilience dans la communication dépend de la capacité à établir des chemins directs ;
- Règlement (UE) 2023/1543 e-Evidence — rappelle que la non-conservation des flux et métadonnées constitue une conformité par absence.
Ces cadres renforcent la doctrine Freemindtronic : la confiance se prouve par la conception, et non par la délégation.
Le défi contemporain repose alors sur la distinction entre une “communication chiffrée” (dépendante d’un serveur qui relaie le flux) et une “communication souveraine” (aucun tiers, aucune émission de métadonnées hors des pairs).
Tableau de correspondance — Cadres P2P & WebRTC
| Cadre technique | Concept clé | Modalité d’exercice | Type de dépendance | Source |
|---|---|---|---|---|
| IETF WebRTC 8825–8826 | Communication directe sécurisée | Négociation locale · DTLS/SRTP | Réseau (NAT) | IETF |
| ICE/STUN/TURN | Découverte et traversée NAT | Résolution d’adresse · chemins directs | Opérateurs réseau | RFC 8445 |
| W3C WebRTC API | Autonomie côté utilisateur | Gestion locale · DataChannel | Applications client | W3C |
| NIST SP 800-207 | Zero Trust interactif | Preuve locale · validation continue | Serveurs tiers | NIST |
1️⃣ le transport (trouver un chemin direct),
2️⃣ le chiffrement (DTLS/SRTP local),
3️⃣ l’autonomie (DataChannel, absence de serveur).
Cette convergence fonde une communication réellement souveraine, où chaque pair détient la totalité de la preuve de confidentialité.
Ainsi, la communication devient une extension de l’autonomie technique : contrôler son canal, c’est s’autogouverner dans l’espace numérique.
Les chroniques affichées ci-dessus ↑ appartiennent à la même rubrique éditoriale Cyberculture. Elles prolongent l’analyse des architectures souveraines, de la cryptographie locale et des modèles distribués, éclairant les tensions entre dépendance réseau et autonomie technique. Cette sélection complète la présente chronique consacrée à la communication directe P2P WebRTC, pierre angulaire de la doctrine Freemindtronic.
Chronique — Architecture P2P, protocole WebRTC et souveraineté communicationnelle
Le modèle Pair-à-Pair (P2P) constitue l’une des évolutions les plus marquantes de l’architecture réseau depuis l’émergence de l’Internet moderne. Contrairement aux infrastructures centralisées, où le serveur gouverne l’accès, la métadonnée et la persistance, le P2P distribue ces fonctions entre les utilisateurs eux-mêmes. Lorsque cette logique rencontre WebRTC, la combinaison produit un canal souverain, chiffré et quasi-instantané, dont la maîtrise technique n’appartient qu’aux deux participants.
Dans cette chronique, nous analysons comment WebRTC implémente une communication réellement directe en combinant SDP (négociation), ICE/STUN/TURN (connectivité), DTLS/SRTP (chiffrement) et DataChannel (transport de données). Nous examinons également le rôle déterminant de CryptPeer, qui transpose ces principes dans une application souveraine, sans stockage, sans relais et sans collecte.
1. Modèle P2P — Fonctionnement, forces et limites
Le modèle Pair-à-Pair décrit une architecture où chaque entité agit simultanément comme émetteur, récepteur et nœud d’opération. En supprimant les fonctions centralisées, le P2P déplace la confiance vers les extrémités du réseau : les pairs. Ce modèle améliore naturellement la résilience, mais exige une maîtrise accrue des mécanismes de connectivité, d’authentification et de gestion des flux.
Key Insights — Le P2P repose sur trois caractéristiques structurantes :
- Autonomie : aucune entité centrale ne surveille, filtre ou valide les échanges.
- Résilience : même avec des réseaux fragmentés, les pairs peuvent communiquer tant qu’un chemin existe.
- Confidentialité structurelle : l’absence d’intermédiaire réduit automatiquement la surface d’exposition.
1.1. Architecture distribuée : maîtrise locale du flux
Dans une architecture P2P, chaque pair détient la totalité du contexte de session. Cela signifie que la description du flux, la négociation, le chiffrement et la transmission des données ne sont pas déportés vers un serveur, mais gérés localement. Cette autonomie technique redéfinit l’économie de confiance : l’utilisateur ne dépend plus d’un tiers pour échanger.
1.2. Limites structurelles du P2P
Les pairs étant souvent derrière des routeurs NAT ou des pare-feux restrictifs, la résolution d’adresses et l’établissement du chemin nécessitent des stratégies plus complexes qu’en modèle centralisé. C’est précisément ce que WebRTC automatise, tout en conservant la souveraineté opérationnelle.
2. WebRTC — Le noyau de la communication directe
WebRTC constitue un ensemble structuré de protocoles, spécifiés par l’IETF et le W3C, qui permettent à deux appareils de communiquer directement sans serveur relais. Contrairement aux technologies traditionnelles (VoIP SIP, WebSocket, tunnels RTP), WebRTC encapsule l’ensemble du processus — négociation, chiffrement, découverte réseau, transport — dans une architecture cohérente, moderne et souveraine par construction.
Key Insights — WebRTC repose sur quatre piliers :
- SDP : description et négociation des capacités des pairs.
- ICE/STUN/TURN : recherche du meilleur chemin réseau.
- DTLS/SRTP : chiffrement de bout en bout localement établi.
- DataChannel : transport de données P2P souverain.
2.1. SDP — Le langage commun des pairs
Le Session Description Protocol décrit l’intégralité des capacités des pairs : codecs, clés, ports, options réseau. Cette description n’est jamais stockée par le serveur de signalisation, qui se contente de la transmettre. Cela garantit que seul l’utilisateur détient l’état réel de la session.
2.2. DTLS et SRTP — Le chiffrement négocié localement
Contrairement aux messageries classiques, où le serveur orchestre souvent la gestion des clés, WebRTC négocie les clés localement entre pairs via DTLS. Le chiffrement SRTP, dérivé de DTLS, protège ensuite les flux. Résultat : même un serveur TURN ne peut décrypter les données qu’il relaie.
3. ICE, STUN, TURN — Traversée NAT et résilience
ICE (Interactive Connectivity Establishment) coordonne la découverte des chemins réseau. STUN aide à déterminer l’adresse publique d’un pair. TURN sert d’ultime recours lorsqu’aucun chemin direct ne peut être établi. Cette mécanique permet d’établir des communications directes dans environ 85 % des configurations réseau.
4. DataChannel — L’espace souverain hors média
Le WebRTC DataChannel permet d’envoyer texte, données binaires, fichiers et métadonnées directement d’un navigateur à l’autre. Il fonctionne sur SCTP encapsulé dans DTLS, garantissant une haute fiabilité et une confidentialité souveraine. Aucun serveur ne voit circuler ces données.
5. CryptPeer — Application souveraine du modèle P2P WebRTC
CryptPeer implémente de manière stricte le paradigme « direct-to-direct ». Aucune métadonnée n’est stockée ; aucune clé ne transite par le serveur ; aucune interception n’est possible. L’application n’utilise un serveur que pour la signalisation initiale, puis la connexion devient totalement autonome.
Cette approche s’inscrit dans la doctrine Freemindtronic : la souveraineté se démontre par la maîtrise locale de la cryptographie, du canal et de l’exposition.
Chronique — Architecture P2P, protocole WebRTC et souveraineté communicationnelle
Le modèle Pair-à-Pair (P2P) constitue l’une des évolutions les plus marquantes de l’architecture réseau depuis l’émergence de l’Internet moderne. Contrairement aux infrastructures centralisées, où le serveur gouverne l’accès, la métadonnée et la persistance, le P2P distribue ces fonctions entre les utilisateurs eux-mêmes. Lorsque cette logique rencontre WebRTC, la combinaison produit un canal souverain, chiffré et quasi-instantané, dont la maîtrise technique n’appartient qu’aux deux participants.
Dans cette chronique, nous analysons comment WebRTC implémente une communication réellement directe en combinant SDP (négociation), ICE/STUN/TURN (connectivité), DTLS/SRTP (chiffrement) et DataChannel (transport de données). Nous examinons également le rôle déterminant de CryptPeer, qui transpose ces principes dans une application souveraine, sans stockage, sans relais et sans collecte.
1. Modèle P2P — Fonctionnement, forces et limites
Le modèle Pair-à-Pair décrit une architecture où chaque entité agit simultanément comme émetteur, récepteur et nœud d’opération. En supprimant les fonctions centralisées, le P2P déplace la confiance vers les extrémités du réseau : les pairs. Ce modèle améliore naturellement la résilience, mais exige une maîtrise accrue des mécanismes de connectivité, d’authentification et de gestion des flux.
Key Insights — Le P2P repose sur trois caractéristiques structurantes :
- Autonomie : aucune entité centrale ne surveille, filtre ou valide les échanges.
- Résilience : même avec des réseaux fragmentés, les pairs peuvent communiquer tant qu’un chemin existe.
- Confidentialité structurelle : l’absence d’intermédiaire réduit automatiquement la surface d’exposition.
1.1. Architecture distribuée : maîtrise locale du flux
Dans une architecture P2P, chaque pair détient la totalité du contexte de session. Cela signifie que la description du flux, la négociation, le chiffrement et la transmission des données ne sont pas déportés vers un serveur, mais gérés localement. Cette autonomie technique redéfinit l’économie de confiance : l’utilisateur ne dépend plus d’un tiers pour échanger.
1.2. Limites structurelles du P2P
Les pairs étant souvent derrière des routeurs NAT ou des pare-feux restrictifs, la résolution d’adresses et l’établissement du chemin nécessitent des stratégies plus complexes qu’en modèle centralisé. C’est précisément ce que WebRTC automatise, tout en conservant la souveraineté opérationnelle.
2. WebRTC — Le noyau de la communication directe
WebRTC constitue un ensemble structuré de protocoles, spécifiés par l’IETF et le W3C, qui permettent à deux appareils de communiquer directement sans serveur relais. Contrairement aux technologies traditionnelles (VoIP SIP, WebSocket, tunnels RTP), WebRTC encapsule l’ensemble du processus — négociation, chiffrement, découverte réseau, transport — dans une architecture cohérente, moderne et souveraine par construction.
Key Insights — WebRTC repose sur quatre piliers :
- SDP : description et négociation des capacités des pairs.
- ICE/STUN/TURN : recherche du meilleur chemin réseau.
- DTLS/SRTP : chiffrement de bout en bout localement établi.
- DataChannel : transport de données P2P souverain.
2.1. SDP — Le langage commun des pairs
Le Session Description Protocol décrit l’intégralité des capacités des pairs : codecs, clés, ports, options réseau. Cette description n’est jamais stockée par le serveur de signalisation, qui se contente de la transmettre. Cela garantit que seul l’utilisateur détient l’état réel de la session.
2.2. DTLS et SRTP — Le chiffrement négocié localement
Contrairement aux messageries classiques, où le serveur orchestre souvent la gestion des clés, WebRTC négocie les clés localement entre pairs via DTLS. Le chiffrement SRTP, dérivé de DTLS, protège ensuite les flux. Résultat : même un serveur TURN ne peut décrypter les données qu’il relaie.
3. ICE, STUN, TURN — Traversée NAT et résilience
ICE (Interactive Connectivity Establishment) coordonne la découverte des chemins réseau. STUN aide à déterminer l’adresse publique d’un pair. TURN sert d’ultime recours lorsqu’aucun chemin direct ne peut être établi. Cette mécanique permet d’établir des communications directes dans environ 85 % des configurations réseau.
4. DataChannel — L’espace souverain hors média
Le WebRTC DataChannel permet d’envoyer texte, données binaires, fichiers et métadonnées directement d’un navigateur à l’autre. Il fonctionne sur SCTP encapsulé dans DTLS, garantissant une haute fiabilité et une confidentialité souveraine. Aucun serveur ne voit circuler ces données.
5. CryptPeer — Application souveraine du modèle P2P WebRTC
CryptPeer implémente de manière stricte le paradigme « direct-to-direct ». Aucune métadonnée n’est stockée ; aucune clé ne transite par le serveur ; aucune interception n’est possible. L’application n’utilise un serveur que pour la signalisation initiale, puis la connexion devient totalement autonome.
Cette approche s’inscrit dans la doctrine Freemindtronic : la souveraineté se démontre par la maîtrise locale de la cryptographie, du canal et de l’exposition.
6. Sécurité — DTLS, SRTP et modèle de confiance locale
La sécurité des communications WebRTC repose sur une articulation méthodique de protocoles conçus pour établir une confiance locale. Le chiffrement n’est pas un service ajouté ; il constitue l’armature même du transport. Cette approche structurelle distingue le P2P WebRTC des messageries traditionnelles où la plateforme sert d’intermédiaire cryptographique, parfois en générant ou en stockant des clés. Ici, les clés ne quittent jamais les pairs.
Key Insights — La sécurité WebRTC repose sur trois mécanismes indissociables :
- DTLS : négociation locale des clés par les pairs ;
- SRTP : chiffrement applicatif des flux audio/vidéo ;
- Identity Assertion : validation externe optionnelle pour authentifier les pairs.
Ces trois mécanismes rendent toute interception techniquement vaine, même via un serveur TURN.
6.1. DTLS — La négociation cryptographique sans tiers
WebRTC utilise DTLS pour négocier les clés cryptographiques directement entre les pairs. Contrairement aux protocoles centralisés, aucun serveur ne participe à la négociation. DTLS crée un canal sécurisé à travers le réseau, assurant que seuls les pairs authentiques peuvent dériver les clés SRTP nécessaires au chiffrement des flux.
6.2. SRTP — Le chiffrement applicatif des flux multimédia
Une fois les clés échangées via DTLS, WebRTC applique SRTP pour chiffrer chaque paquet audio et vidéo. Cette protection opère indépendamment de la topologie réseau, garantissant une confidentialité même en présence d’un relais TURN. Ainsi, le transport n’affecte jamais la sécurité du flux.
6.3. Preuve locale et souveraineté de communication
Comme aucun serveur ne détient les clés, la confidentialité du flux dépend exclusivement de la capacité des pairs à sécuriser leur environnement local. Ce modèle renverse l’économie de la confiance : la sécurité ne repose plus sur une entité centrale, mais sur une preuve locale et vérifiable.
7. Performances — Latence, optimisation et stabilité
Le P2P WebRTC se caractérise par une latence très faible, car aucune plateforme intermédiaire ne relaie les paquets. Cette optimisation native est essentielle pour la visioconférence, le streaming interactif, le partage d’écran ou les communications sensibles à la synchronisation.
Key Insights — Les performances WebRTC s’appuient sur :
- Congestion Control : algorithmes GCC/TFRC adaptant dynamiquement le débit ;
- Codec agility : sélection automatique entre VP8, VP9, H.264 selon les capacités ;
- Transport adaptatif : maintien du flux même en cas de dégradation temporaire.
7.1. Latence minimale et trajectoire directe
Grâce à ses mécanismes de transport direct, WebRTC élimine les traitements serveur, réduisant la latence à son strict minimum. Cela favorise des communications plus naturelles, fluides et fiables, même en conditions réseau hétérogènes.
7.2. Résilience face aux pertes de paquets
WebRTC implémente des mécanismes de correction d’erreurs et de retransmission sélective. Le flux reste cohérent même en présence de pertes ponctuelles, caractéristique indispensable dans des environnements instables (réseaux mobiles, Wi-Fi saturé).
8. Défis contemporains — P2P face aux politiques réseau
La multiplication des dispositifs NAT, les restrictions imposées par les opérateurs et les politiques de sécurité en entreprise réduisent les probabilités de connexion directe. Bien que WebRTC soit conçu pour contourner la majorité de ces obstacles, certains environnements extrêmes imposent l’usage de TURN.
9. Souveraineté technique — Preuve locale et non-conservation
La souveraineté d’une communication repose sur deux principes : absence de stockage et preuve locale. Le P2P WebRTC réalise ces deux exigences en établissant un lien direct, chiffré, où aucune donnée ne survit au-delà de la session. Aucun serveur ne conserve ni métadonnées, ni clés, ni historique.
Cette approche correspond à la doctrine Freemindtronic : une architecture souveraine se mesure par sa capacité à fonctionner sans nuire à l’autonomie de l’utilisateur, et sans déléguer la gouvernance cryptographique.
10. Perspectives — Vers un Internet décentralisé
À mesure que les architectures cloud centralisent les services, le modèle P2P WebRTC réintroduit un équilibre en restituant la maîtrise du flux aux utilisateurs. Les tendances actuelles — edge computing, souveraineté numérique, Zero Trust — convergent vers ce paradigme. La communication directe redevient une norme et non une exception.
CryptPeer illustre cette transition : l’application démontre qu’une infrastructure réellement souveraine peut fonctionner sans cloud, sans relais et sans exposition des données. Ce modèle préfigure les futurs systèmes de communication de confiance.
11. FAQ technique — P2P, WebRTC et CryptPeer
WebRTC garantit-il automatiquement le chiffrement ?
Oui. Les flux audio/vidéo passent systématiquement par SRTP chiffré, et les données par DTLS/SCTP. Aucun flux WebRTC n’est transmis en clair.
Le serveur TURN peut-il voir le contenu du flux ?
Non. Le serveur TURN ne fait que relayer des paquets chiffrés qu’il ne peut déchiffrer.
Pourquoi CryptPeer est-il souverain ?
Parce qu’il n’utilise le serveur que pour la signalisation, n’envoie aucune clé, ne stocke aucune métadonnée et établit l’intégralité du flux directement entre pairs.
Le P2P fonctionne-t-il en réseau local sans Internet ?
Oui. WebRTC peut utiliser ICE et mDNS pour établir un chemin local, éliminant toute dépendance externe.
What We Didn’t Cover
- Les architectures distribuées hybrides — leur coexistence avec WebRTC dans des systèmes mixtes (edge computing, mesh networking).
- Les modèles avancés de détection de compromission locale — indispensables pour renforcer la souveraineté opérationnelle côté utilisateur.
- Les stratégies d’atténuation de latence en environnements extrêmes — notamment sur réseaux mobiles asymétriques ou instables.
- Les impacts géopolitiques des communications décentralisées — notamment face aux législations extraterritoriales.
- Les mécanismes de pseudonymisation dynamique — utiles pour dissocier identité et canal en communication directe.
Ces sujets complètent les fondations posées ici. Ils éclairent des dimensions qui influencent directement la résilience, la confidentialité et la portabilité des architectures souveraines. Ils seront traités dans d’autres chroniques techniques de la série Freemindtronic Cyberculture.
Cas d’usage souverain — Freemindtronic
Le modèle P2P WebRTC que déploie CryptPeer s’inscrit dans la continuité des dispositifs souverains conçus par Freemindtronic. Chaque technologie répond à un principe commun : la preuve locale de confiance. Ce principe garantit que l’utilisateur reste le détenteur exclusif de ses clefs, de ses secrets et de son exposition.
DataShielder HSM PGP — Protection locale et chiffrement matériel
- Stockage de clés hors ligne, inaccessible aux serveurs.
- Chiffrement PGP entièrement réalisé dans le HSM physique.
- Aucune empreinte numérique laissée hors du périmètre utilisateur.
PassCypher NFC HSM — Identités et secrets souverains
- Gestion locale des identités, clés, secrets et OTP.
- Dérivation cryptographique sans cloud ni infrastructure tierce.
- Autonomie opérationnelle complète, même hors connexion.
CryptPeer — Communication directe P2P WebRTC
- Flux audio/vidéo directs entre pairs, sans relais.
- Chiffrement DTLS–SRTP négocié localement.
- DataChannel souverain pour messages et fichiers.
- Aucune métadonnée conservée après la session.
En associant ces dispositifs, Freemindtronic construit une doctrine qui unifie la souveraineté cryptographique, identitaire et communicationnelle : maîtriser ses clés, maîtriser ses données, maîtriser son canal.
