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L’arrêt du 18 juin 2025 redéfinit profondément la nature des emails professionnels données personnelles, en affirmant leur accessibilité au titre du RGPD, même après la rupture du contrat. Il s’agit d’une avancée décisive pour l’accès aux preuves en matière prud’homale. Le salarié peut ainsi revendiquer la communication de ses courriels, y compris leurs métadonnées, sauf atteinte justifiée aux droits d’autrui. L’article analyse également la dimension mixte de ces contenus, à la croisée du droit des données et du droit d’auteur.
Emails professionnels = données personnelles : la Cour confirme leur accessibilité via l’article 15 RGPD.
Accès maintenu après le contrat : le droit d’accès subsiste même après le départ du salarié.
Refus strictement encadré : l’employeur doit motiver toute restriction au nom des droits des tiers ou du secret d’affaires.
Courriels comme œuvre mixte : articulation possible entre données personnelles et droits d’auteur, notamment sur le contenu produit.
Effet probatoire renforcé : les e-mails obtenus peuvent être recevables en justice comme preuves loyales.
Impact en matière de brevets : les échanges techniques accessibles peuvent servir de preuve de contribution à une invention brevetable.
Nécessité d’un encadrement clair : importance des clauses sur la propriété, la cession des contenus et les procédures post-départ.
À propos de l’auteur de ce billet — Jacques Gascuel est le fondateur de Freemindtronic Andorre, où il conçoit des solutions innovantes de sécurité électronique reposant sur des technologies brevetées. Titulaire d’une formation juridique, il s’intéresse aux interactions entre le droit, la cybersécurité matérielle et la protection des données. Ses recherches portent notamment sur les dispositifs de sécurité sans contact, la conformité au RGPD et les cadres juridiques hybrides mêlant propriété intellectuelle, données personnelles et souveraineté numérique. À travers ses publications, il cherche à rendre accessibles les grands enjeux juridiques du numérique, en alliant rigueur conceptuelle et application concrète.
L’e-mail professionnel comme donnée personnelle : portée, régime hybride et implication de l’arrêt du 18 juin 2025 de la Cour de cassation
Cass. soc., 18 juin 2025, n° 23-19.022
Faits, contexte et portée immédiate
Un ancien salarié sollicite l’accès à ses données personnelles, incluant ses e-mails professionnels, dans le cadre d’un droit reconnu par l’article 15 du RGPD. L’employeur refuse en invoquant la finalité strictement professionnelle de ces courriels. La chambre sociale de la Cour de cassation rappelle alors qu’un contenu professionnel n’échappe pas par nature au champ du RGPD, dès lors qu’il permet d’identifier une personne physique. Elle impose à l’employeur de transmettre ces données, sauf justification expresse fondée sur un droit supérieur.
Cadre juridique activé par l’arrêt
La motivation de la Haute juridiction s’appuie sur une convergence entre :
Le RGPD (art. 4, 5, 15) : toute information rattachable à une personne identifiable est une donnée personnelle. Cela inclut les messages, signatures, objets, adresses, métadonnées.
La CJUE (affaire Nowak, C-434/16) : un écrit professionnel analysant des performances ou contenant une analyse personnelle constitue bien une donnée personnelle.
La CEDH (art. 6) : garantir un procès équitable impose l’accès aux preuves utiles détenues par l’autre partie, y compris issues de moyens professionnels.
Point doctrinal : L’arrêt du 18 juin 2025 illustre l’effet combiné du RGPD, de la jurisprudence européenne et du droit fondamental à un procès équitable : une information professionnelle reste une donnée personnelle si elle identifie directement ou indirectement une personne physique.
Le régime des données mixtes : quand le numérique brouille les frontières
Longtemps considérés comme de simples outils de travail, les emails professionnels données personnelles relèvent en réalité de régimes hybrides mêlant vie privée, création intellectuelle et subordination juridique. L’arrêt ouvre aussi la voie à une analyse plus fine : celle de la nature “mixte” de certaines communications professionnelles. Un salarié qui rédige un message dans l’exercice de ses fonctions le fait :
pour l’entreprise, dans le cadre de la subordination,
mais avec sa personnalité, son expertise, son ton, voire une forme d’originalité dans l’expression.
Il s’agit dès lors d’un contenu potentiellement hybride, au croisement :
des droits du salarié sur ses données personnelles,
de ses droits d’auteur éventuels, selon le régime du Code de la propriété intellectuelle.
Rappel méthodologique : Les emails professionnels données personnelles peuvent être protégés par plusieurs normes simultanément : RGPD, Code de la propriété intellectuelle, Code du travail…
Questions clés en droit du travail numérique
L’e-mail professionnel, lorsqu’il est original dans sa forme, peut-il être qualifié d’œuvre de l’esprit ?
En l’absence de clause de cession dans le contrat de travail, le salarié conserve-t-il ses droits moraux (nom, intégrité) ?
L’exploitation par l’employeur de la messagerie transfère-t-elle implicitement les droits patrimoniaux ?
Le salarié peut-il exiger une copie de ses productions intellectuelles, non seulement en tant que données personnelles mais aussi comme œuvre ?
Ces interrogations ne relèvent pas de la pure spéculation. Elles appellent une vigilance contractuelle accrue et une harmonisation entre droit du travail, RGPD et droit d’auteur.
Conséquences pratiques : nouvelles obligations des employeurs
Documenter les traitements de messagerie dans le registre RGPD interne (art. 30).
Encadrer contractuellement la propriété intellectuelle des contenus produits sur le poste de travail.
Prévoir des protocoles d’extraction et de remise des e-mails aux salariés en cas de départ ou de litige.
Éviter toute pratique systématique de verrouillage des boîtes mail post-rupture sans instruction juridique circonstanciée.
À mettre en œuvre : Formaliser une politique interne de gestion des messageries intégrant à la fois la conservation, l’accès post-contrat, et la titularité des contenus créés, en conformité croisée avec le RGPD et le droit du travail.
Comparaison européenne et diffusion du standard
🇫🇷 France (2025)
🇩🇪 Allemagne (BAG)
🇧🇪 Belgique (APD)
Le salarié peut accéder à ses mails pros même après le départ
Accès aux journaux SMTP permis sous réserve de finalité légitime
L’entreprise doit pouvoir prouver l’intérêt supérieur justifiant la non-communication
Les données professionnelles ne sont pas exclues du RGPD. La jurisprudence convergente des États membres confirme que le traitement lié à une activité salariée reste encadré par le droit des personnes.
Recommandations opérationnelles à intégrer
Pour les DPO :
Mettre en place un processus sécurisé d’extraction et de transfert des courriels, fondé sur le principe de minimisation.
Anticiper l’accès différencié aux messageries selon les scénarios (départ, arrêt maladie, contentieux…).
Pour les RH / directions juridiques :
Actualiser les clauses de propriété intellectuelle dans les contrats de travail.
Rédiger une politique claire d’usage de la messagerie, incluant les droits d’accès post-contrat.
Pour les salariés :
Conserver une trace de leurs demandes (avec accusé de réception),
Argumenter à double niveau : droit d’accès au titre du RGPD et, le cas échéant, respect de leurs droits d’auteur sur des contenus originaux.
La preuve électronique et la recevabilité des courriels en justice
Un courriel professionnel, obtenu par le salarié grâce à son droit d’accès au sens de l’article 15 RGPD, peut constituer un mode de preuve recevable en justice, y compris contre l’employeur. Cette recevabilité est conditionnée par les exigences de loyauté et de proportionnalité, principes dégagés par la jurisprudence depuis l’arrêt de principe Nikon (Cass. soc., 2 octobre 2001, n° 99-42.942). Le juge apprécie la régularité de la preuve au regard :
de son origine (extraction par le salarié dans le respect de ses droits ou obtention légale via le RGPD),
de sa loyauté (absence de stratagème, absence d’atteinte excessive à la vie privée ou aux droits d’autrui),
et de sa pertinence (utilité dans le débat judiciaire).
L’article 9 du Code de procédure civile permet au juge d’ordonner toute mesure d’instruction utile, notamment la production forcée d’un courriel conservé par l’entreprise, si celui-ci est inaccessible au salarié.
Attention : Un refus d’accès à un e-mail demandée sur le fondement du RGPD peut entraîner l’irrecevabilité de l’argumentation de l’employeur en justice, voire une requalification de la procédure pour rupture abusive.
Typologie des courriels concernés par le droit d’accès
Dans la pratique, les courriels pouvant faire l’objet d’une demande d’accès par le salarié sont variés. Voici un tableau synthétique utile à la qualification des situations :
Catégorie
Exemples typiques
Enjeu principal
Correspondances hiérarchiques
Instructions, félicitations, avertissements
Relations d’autorité, conditions de travail
Directives de management
Injonctions à des pratiques discutables, suivi de performance
Licéité des ordres reçus
Données RH
Convocations à entretien, alertes, sanctions, évaluation
Droit à la preuve en cas de litige disciplinaire
Tensions internes
Désaccords documentés, mails à tonalité hostile, signalements
Harcèlement, discrimination, conflits collectifs
Grille d’analyse DPO : traitement d’une demande d’accès à la messagerie
Le traitement d’une demande d’accès à des emails professionnels données personnelles impose une méthodologie rigoureuse pour garantir la conformité et la protection des tiers. Pour les professionnels chargés de la conformité, voici un schéma opérationnel pour sécuriser la procédure :
Étapes
Description
Outils associés
1. Réception de la demande
Identifier le périmètre des données demandées (adresses, périodes, types de fichiers)
Registre RGPD – Formulaire type
2. Vérification de l’identité
S’assurer que la personne est bien le salarié concerné
Système RH, preuve d’identité
3. Extraction ciblée
Exportation des messages envoyés/reçus, pièces jointes, métadonnées
SIEM, outil d’archivage sécurisé
4. Analyse juridique
Identifier d’éventuelles atteintes aux droits des tiers ou au secret des affaires
Intervention du DPO ou service juridique
5. Remise sécurisée
Communication dans un format lisible et sécurisé, avec justification des éventuelles omissions
Délivrance chiffrée, traçabilité
Typologie des courriels concernés par le droit d’accès
Catégorie
Exemples typiques
Enjeux juridiques
Correspondance hiérarchique
Instructions, retours d’évaluation, remerciements ou reproches
Établissement du lien de subordination et des conditions de travail
Directives opérationnelles
Ordres de mission, consignes commerciales, objectifs imposés
Grille d’analyse pour le traitement d’une demande d’accès par le DPO
Étape
Objectif opérationnel
Outils ou documents associés
1. Réception et enregistrement
Identifier la demande et le périmètre des données
Formulaire RGPD / CRM dédié / Registre des demandes
2. Vérification d’identité
S’assurer de la qualité du demandeur et éviter les abus
Pièce d’identité, croisement avec fichiers RH
3. Extraction ciblée des données
Cibler uniquement les courriels et métadonnées liées au demandeur
Archivage des mails, moteur de recherche interne, logs
4. Analyse des risques tiers
Repérer les données sensibles de tiers dans les échanges
Analyse manuelle ou automatisée, intervention du service juridique
5. Remise au salarié
Transmettre un export lisible, explicite, dans un format accessible
Formats .eml / .pdf + note explicative éventuelle
Délai réglementaire : 1 mois (art. 12 §3 RGPD), prorogeable de 2 mois avec notification motivée.
Tableau comparatif international (UE / hors UE)
Régime juridique
Reconnaissance de l’e-mail pro comme donnée personnelle ?
Commentaires
🇫🇷 France
✔️ Oui
Affirmé par l’arrêt Cass. soc., 18 juin 2025
🇩🇪 Allemagne (BAG)
✔️ Oui (sous conditions)
Accès possible aux journaux de messagerie pour motifs légitimes
🇪🇸 Espagne (TSJ Madrid)
✔️ Oui
Accès aux messageries refusé si motifs sérieux d’atteinte à autrui
🇨🇦 Canada (LPRPDE)
✔️ Oui
Toute information identifiante = renseignement personnel
🇺🇸 États-Unis
❌ Généralement non
Pas de droit d’accès par défaut, sauf loi sectorielle (ex. santé, finance)
Risques juridiques pour l’employeur en cas de refus injustifié du droit d’accès
Nature du risque
Base juridique
Conséquences possibles
Refus d’accès non motivé
Article 15 RGPD, article 5 §1 RGPD
Plainte CNIL, injonction, amende administrative jusqu’à 4 % du CA mondial
Entrave à un droit fondamental
Article 6 CEDH, article L.1121-1 Code du travail
Nullité de la procédure disciplinaire ou licenciement, dommages-intérêts
Atteinte aux droits d’auteur
Code de la propriété intellectuelle (articles L.111-1 à L.113-9)
Action en contrefaçon ou atteinte à l’intégrité de l’œuvre
Preuve refusée lors d’un contentieux prud’homal
Article 9 CPC
Condamnation de l’employeur pour inégalité des armes ou manquement probatoire
Matrice d’arbitrage DPO : droit d’accès vs. protection des tiers
Type de contenu identifié
Risque pour les tiers ?
Action recommandée
Message entre deux salariés nommément cités
Oui (vie privée, secret de correspondance)
Anonymisation ou occultation partielle
Mail collectif sans données sensibles
Non (contenu organisationnel)
Communication intégrale
Pièce jointe contenant une opinion personnelle d’un tiers
Oui (données personnelles tierces)
Extraire uniquement les données du demandeur
Message RH automatisé (ex. alerte badge)
Non (identifiable uniquement par le salarié)
Communication directe sans restriction
Message contenant une plainte d’un tiers
Oui (secret des sources, droit à la confidentialité)
Pondération : vérification du fondement juridique de la restriction
Ce que change fondamentalement cette décision : Effets sur l’entreprise et les droits du salarié
Cette jurisprudence contraint les employeurs à revoir leurs pratiques en matière de gestion des emails professionnels données personnelles, y compris après la rupture du contrat.
Volet
Avant la décision
Après la décision du 18 juin 2025
Côté salarié
Droit d’accès incertain aux courriels professionnels, surtout après départ.
Droit pleinement reconnu au titre de l’article 15 RGPD, y compris après la rupture du contrat.
Difficulté à constituer une preuve en cas de litige.
Nouveau levier probatoire en cas de harcèlement, discrimination, abus hiérarchique, etc.
Manque de visibilité sur ses propres communications archivées par l’employeur.
Légitimation de la transparence numérique à l’égard de ses propres données et contenus.
Absence de reconnaissance des apports intellectuels aux écrits professionnels.
Ouverture doctrinale à la protection des courriels comme œuvres de l’esprit à part entière.
Côté employeur
Liberté quasi-totale dans la gestion des messageries professionnelles.
Obligation de documenter, encadrer et justifier les traitements et restrictions d’accès.
Refus large d’accès souvent opposé sans justification, en cas de contentieux prud’homal.
Inversion de la charge de la preuve : nécessité de motiver chaque refus et démontrer sa proportionnalité.
Pratiques répandues de coupure immédiate des accès informatiques après rupture.
Nécessité d’établir une procédure encadrée pour garantir l’exercice du droit d’accès en post-contrat.
Contrats parfois muets sur la propriété des contenus numériques créés par les salariés.
Urgence de prévoir des clauses précises de cession ou de partage des droits (RGPD + propriété intellectuelle).
Cette jurisprudence impose ainsi une refonte stratégique de la gouvernance de l’information en milieu professionnel. Le courriel, souvent banalisé, devient un support sensible de droit fondamental, obligeant l’entreprise à conjuguer conformité réglementaire, transparence managériale et maîtrise des risques juridiques.
Brevets et e-mails professionnels : un enjeu de traçabilité et de reconnaissance
En matière d’innovation, les emails professionnels données personnelles deviennent une source probante pour documenter la contribution technique d’un salarié à une invention brevetable. Bien que l’arrêt ne porte pas directement sur le droit des brevets, il crée un effet de levier important sur la gestion de la preuve de l’invention dans les entreprises technologiques, via le droit d’accès du salarié à ses e-mails professionnels. En effet, une grande partie des échanges liés à la conception, à l’amélioration ou à la stratégie d’exploitation d’un brevet passent par la messagerie professionnelle, qui devient alors un réservoir de preuves de contribution intellectuelle, de date d’antériorité ou de copropriété potentielle.
L’accès du salarié à ses courriels peut affecter la preuve de sa contribution à une invention brevetée. Cela concerne particulièrement :
la preuve d’antériorité,
la copropriété,
la prime d’invention.
À anticiper : Toute entreprise exploitant un portefeuille de brevets doit identifier les e-mails contenant des contributions techniques personnelles, et encadrer juridiquement leur traitement pour prévenir les litiges de paternité ou de prime d’invention.
Risques et opportunités selon les parties
Acteur concerné
Enjeux identifiés
Actions clés à prévoir
Entreprise titulaire du brevet
– Risque de contestation de la titularité par un ancien salarié<br>- Remise en cause d’une invention « missionnelle »
– Clauses précises sur la cession des inventions<br>- Archivage sécurisé des contributions individuelles
Salarié ayant participé
– Possibilité de revendiquer une prime d’invention (art. L.611-7 CPI)<br>- Accès aux preuves de sa contribution
– Exercice du droit d’accès post-départ<br>- Usage des courriels comme éléments probants de création
DPO / service juridique
– Traitement de demandes sensibles pouvant impacter des droits industriels stratégiques
– Procédure renforcée : identification des échanges liés aux secrets techniques ou brevets en cours
Portée systémique de l’arrêt : un changement d’architecture informationnelle
La décision du 18 juin 2025 opère bien plus qu’un simple rappel du champ d’application du RGPD. Elle marque une inflexion profonde dans l’équilibre des pouvoirs numériques en entreprise. Par la reconnaissance pleine et entière des emails professionnels données personnelles comme objet d’accès, de preuve et potentiellement d’appropriation partagée, la Cour de cassation transforme l’e-mail en nœud d’intelligibilité du droit du travail numérique. Elle engage une relecture intégrée des droits du salarié : accès, transparence, propriété intellectuelle, loyauté probatoire. Et impose à l’entreprise une gouvernance plus rigoureuse, respectueuse et fondée sur une anticipation contractuelle accrue. À travers cette jurisprudence, la messagerie électronique cesse d’être un simple vecteur logistique : elle devient un espace juridique sensible, révélateur d’une relation de travail désormais soumise à des standards accrus de responsabilité numérique.
Fondements juridiques à retenir
Articles Définissent l’invention de mission, les obligations de déclaration, et les droits du salarié et de l’employeur.
Légitime le droit d’accès du salarié à ses emails professionnels données personnelles, y compris lorsqu’ils concernent une activité brevetable.
Exemple jurisprudentiel de reconnaissance d’un salarié comme co-inventeur grâce à des courriels datés constituant une preuve de contribution technique.
Bonnes pratiques à recommander
Établir une politique interne claire de documentation des contributions techniques, intégrant les échanges par email.
Intégrer dans les contrats de travail une clause de cession automatique des droits sur les inventions de mission.
Définir une procédure standardisée de traitement des demandes d’accès aux emails professionnels à valeur stratégique.
Références complémentaires utiles
CEPD (EDPB), Lignes directrices sur les droits des personnes concernées, version 2022 :